Travaux d'isolation : le crédit d'impôt sera réservé aux foyers modestes

Une réforme des aides à la rénovation énergétique a été réclamée par le Premier ministre Edouard Philippe pour que celles-ci profitent en priorité aux ménages les plus modestes et non aux plus aisés. Le chef du Gouvernement a annoncé que l’actuel crédit d’impôt transition énergétique (CITE) créé en 2005 sera remplacé par une “aide plus massive versée en faveur de ceux qui en ont le plus besoin”. “Le CITE est surtout utilisé par des ménages aisés avec donc peu d’effets vraiment déclencheurs et un rapport coût/efficacité assez mauvais sur certains travaux, notamment ceux concernant les fenêtres”, explique-t-on à Matignon.

En effet, les ménages les plus aisés (9e et 10e déciles de revenus) captent 50% du CITE, soit 850 millions d’euros en 2018, et les ménages intermédiaires (entre les 5e et 8e déciles), 41%, soit plus de 700 millions d’euros. Les ménages les plus modestes ne captent donc que 9% du montant total du crédit d’impôt, soit 153 millions d’euros. Cette faible proportion s’explique aussi par le fait qu’il y a moins de propriétaires parmi eux et ils n’ont pas toujours les moyens d’engager de gros travaux de rénovation.

En 2020 c’est donc une prime forfaitaire, dont les contours doivent être précisés, qui devrait être mise en place.Elle devrait être versée aux ménages quasiment en même temps que les travaux, contrairement au crédit d’impôt qui, lui, était réglé après. Un avantage non négligeable pour les ménages aux revenus modestes.

Par ailleurs, les 20% des ménages les plus aisés (9e et 10e déciles de revenus), qui ont engagé des travaux de rénovation énergétique à partir de 2020, seront exclus du crédit d’impôt.

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